Ma fille Julie pouvait-elle être
meilleure que moi ? Telle est la question.
Et bien oui ! Elle avait depuis longtemps cette idée d’un port breton et elle
achetait dans des boutiques de souvenirs à chaque voyage en Bretagne ou en
Vendée des bateaux de pêcheur très caractéristiques comme son grand père Albert
aimait les peindre. (http://albchavanon.free.fr
).
Il m’a été très difficile de faire des photos de Julie à côté de sa maquette ou
en cours de réalisation. Effectivement, c’est pour ses 21 ans que Julie nous
donne d’elle-même toute la maîtrise de la création artistique et de son parfait
équilibre des volumes sur cette maquette.
Julie nous donne aussi un parfait
exemple de maîtrise des patines de pierre ou encore des nuances de bois sur la
jetée.
La structure principale du phare et le reste du port sont réalisés en médium de
3 mm d’épaisseur pour une question de légèreté. Sachant que l’ensemble repose
sur un squelette de carrelet de bois massif de 20mm de section.
Colle à bois et agrafeuse pneumatique sont utilisées pour assembler le
revêtement en médium sur les tasseaux. Ce phare à été fait d’après son gabarit
réalisé en cartonnette d’encadrement de 0,8 mm puis les mesures ont été
reportées sur les plaques de médium qui ont été ensuite découpés avec une scie à
ruban.
Les portes et les fenêtres on été
ajourées à la scie à chantourner. Après un masticage et un ponçage des angles,
Julie fixe les pierres en carton du port une par une au pistolet à colle et y
ajoute la fameuse patine de Julie au jus d’acrylique.
Pour la lanterne du phare un petit gyrophare à moins de 5 euros est acheté, le
système à piles est supprimé pour un point de vue écologique et économique car
celui-ci doit rester des heures en fonction. Les piles sont remplacées par un
transformateur dont les fils sont soudés avec une connexion Jack Hi-fi pour une
déconnexion facile lors des montages et démontages des expositions.
Le verre de la lanterne est une réutilisation d’une bouteille de jus de fruit de
2 litres. Le tout surmonté d’un bouchon de gouttière trouvé en magasin de
bricolage.
Pour les rambardes de sécurité du
quai, des grilles blanches en plastique de jardinage (ou pour cage à lapins)
sont fixées à l’agrafeuse pneumatique.
Le sol du port est un collage de papier de verre gros grain qui imite
parfaitement le revêtement du goudron.
Des chevilles au mètre sont découpées à la scie pour reproduire les bittes
d’amarrages et les supports du ponton au bord de l’eau, leur diamètre est de
10mm.
Je suis en conflit avec Julie pour
l’eau, car nous avons 2 techniques différentes. Mais je ne peux que m’incliner
car ce n’est que son œuvre, et sur cette affaire je ne suis qu’un simple
conseiller Snif… Snif... Et comme moi en mon temps je dois laisser l’artiste à
sa création libre.
Je suis pour un tissu froissé imitant l’eau comme dans mes deux maquettes
précédentes : le pont de San Francisco & le pont des brigades du tigre. Julie
veut appliquer la technique des bassins du jardin des Anges qui est du mastique
disposé irrégulièrement avec de la peinture bleue et une peinture blanche pour
l’écume, sauf que dans son cas nous parlons en m² et le travail serait trop
énorme.
Les personnages sont achetés en
boutique de souvenirs, les marins sont en résine car l’on peut corriger les
couleurs avec de la peinture acrylique.
Voilà une réalisation qui montre que Julie est arrivée à dépasser le maître.
Maintenant Julie peut créer seule des nouvelles œuvres, je n’ai plus rien à lui
apprendre.
Pierre-Yves Chavanon
NB: mail de Julie le
25.1.2012 après publication
Waouh, Super touchant mais tu me montes sur un piédestal
mon père merci mais la main et la critique du maître reste, toi je ne t'ai pas
dépassé mais faire la continuité de la maitrise et la valeur que tu m'a appris a
utiliser mes 10 doigt car c'est toi qui ma transmis ce talent et si j'y arrive
aujourd'hui c simplement grâce a mes deux parents ma mère pour l'équilibre et
mon père pour son talent sa maitrise et la simplicité à s'éclater : merci
a vous deux
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Pierre-Yves Chavanon
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