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Pétra - en cours de réalisation
Pétra ( rocher »grec
ancien, de son nom sémitique
Reqem ou Raqmu (« la
Bariolée » , est une cité nabatéenne située
au sud de l'actuelle Jordanie.
C'est le pôle touristique majeur de ce pays.
Créée dans l'Antiquité, vers la fin du VIIIe siècle av. J-C., par les Édomites, elle est ensuite occupée vers le vie siècle av. J.-C. par les Nabatéens qui la font prospérer grâce à sa position sur la route des caravanes transportant l'encens, les épices et d'autres produits précieux entre l'Arabie du Sud, l'Égypte, la Syrie et la Méditerranée. Vers le VIIIe siècle, la modification des routes commerciales et des séismes entraîneront l'abandon progressif de la ville. Pétra a abrité à son apogée jusqu'à 25 000 habitants. Tombé dans l'oubli à l'époque moderne, le site est redécouvert en 1812 par le monde occidental grâce à l'explorateur suisse Jean Louis Burckhardt.
Les nombreux bâtiments, dont les façades monumentales ont été directement taillées dans la roche, en font un ensemble unique qui est inscrit, depuis le 6 décembre 1985, sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. La zone autour du site est en outre, depuis 1993, un parc national archéologique. L'érosion, les pluies et le tourisme en progression constante depuis la fin du XXe siècle sont cependant une menace pour la préservation du site et des actions sont entreprises pour enrayer la destruction des monuments.
Les communautés locales bédouines, les Bedul, sont intégrées de manière participative à la préservation du site de Pétra et à l'économie du tourisme. Mais, victime de l'instabilité politique de cette région du monde, le site connaît, au cours de certaines années, une baisse de la fréquentation touristique qui entraîne une perte de revenus pour les communautés locales qui vivent du commerce touristique.
Pétra est située à mi-chemin entre le golfe d'Aqaba et la mer Morte à une altitude de 800 à 1 396 mètres au-dessus du niveau de la mer, dans un fond de vallée de la région montagneuse d'Édom, à l'est de la vallée de l'Arabah. Le site de Pétra se trouve à près de 200 kilomètres au sud d'Amman, capitale actuelle de la Jordanie, soit à environ 3 h de route.
La situation de Pétra, dissimulée entre des rochers aux parois abruptes et dotée d'un approvisionnement sûr en eau, en fait un lieu propice au développement d'une cité prospère, comme étape du commerce caravanier. L'endroit n'est accessible par le nord-ouest que par un étroit sentier montagneux ou à l'est par l'accès principal, le Sîq, un canyon d'environ 1,5 kilomètre de long et jusqu’à 200 mètres de profondeur, qui à son endroit le plus resserré mesure seulement deux mètres de large.
La présence d'eau et la sécurité apportée par le site ont fait de Pétra une halte naturelle au croisement de plusieurs routes caravanières qui reliaient l'Égypte à la Syrie et l'Arabie du Sud à la Méditerranée, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la Mer Rouge, turquoise du Sinaï, résine de Boswellia (l'« arbre à encens ») et encens du sud de l'Arabie).
L'afflux touristique sur le site (100 000 visiteurs en 1990, 350 000 visiteurs en 1998) accélère la météorisation anthropogénique qui dégrade la surface rocheuse des parois internes des monuments. L'histoire de Pétra est longue et sa vallée est particulièrement prisée pour sa facilité de défense. Les premiers habitants sont préhistoriques. Il existe quelques traces matérielles d'habitations utilisées par ceux-ci non loin de Pétra. C'est à partir des environs de 1200 av. J.-C. que le lieu commence à être habité. Ensuite, quelques siècles avant notre ère, à l'époque nabatéenne, se développe une ville pour la plupart creusée dans la roche. La civilisation nabatéenne s'y installe pour plusieurs siècles, jusqu'à l'époque romaine. Après la période byzantine, le site est pratiquement abandonné. Le peu de sources à propos de cette dernière période rend la reconstitution de l'histoire de la ville difficile. Il existe encore quelques traces écrites qui datent du Moyen Âge, après quoi, la ville est oubliée.
L'arrivée des Nabatéens, peuple nomade arabe, remonte probablement au vie siècle av. J.-C., date à laquelle ils entrent en pays d'Édom et prennent le contrôle de Pétra32. À cette époque, les Nabatéens sont connus par les historiens comme une tribu nomade convoyant des aromates de la péninsule arabique vers le port de Gaza depuis l'époque perse et peut-être même depuis l'époque néo-babylonienne33.
À l'origine, les Nabatéens étant un peuple nomade, leurs constructions sont de simples tentes en peau de chèvre établis le long du Wadi Moussa vers le iv siècle avant notre ère.
Ces campements temporaires sont remplacés au cours des deux siècles suivants par des quartiers d'habitations très simples taillées dans la roche : dotées de façades lisses, elles ont une porte excavée dans la partie inférieure avec une ou deux découpes en forme d'escalier. Cette sédentarisation nabatéenne s'exprime dans des édifices qui sont une adaptation des tombeaux de Syrie ; étant en contact constant avec les civilisations environnantes, ils s'inspirèrent du style de plusieurs d'entre elles, en particulier d'Alexandrie.