Aston Martin V12 Vanquish
L'Aston Martin V12 Vanquish est présentée pour la première fois au Salon
international de l'automobile de Genève le 1er mars
2001. Le prix de base de la Vanquish s'établissait en France à 237 000 € hors
options en 2001. Avec ce nouveau modèle,
Aston Martin se dote d'un véhicule capable de rivaliser avec les GT les
plus performantes du marché. En effet, même si l'Aston
Martin V8 ou
la Vantage possédaient
les performances nécessaires, leur technologie était dépassée. La Vanquish doit
mêler le meilleur des deux, une technique de pointe dans un véhicule
semi-artisanal construit à Newport
Pagnell.
Elle représentait à cette époque le fleuron de la marque, mais également le
dernier modèle assemblé à la main au siège historique d'Aston Martin depuis
1958. La production sera limitée à 300 exemplaires par an, versions coupé ou
coupé 2+2 confondues. Les ateliers ont toutefois été largement modernisés afin
de garantir un haut niveau de qualité.
Seuls 2 578 exemplaires furent produits entre 2001 et le 19 juillet 2007, dont
seulement, 1 086 Vanquish S, 94 Vanquish SDP et 50 Vanquish Ultimate. Le 23 septembre 2004, l'Aston Martin Vanquish S est présentée lors du Mondial
de l'automobile de Paris avec
entre autres une motorisation plus puissante, un comportement amélioré et de
subtiles retouches esthétiques
Technologie
La Vanquish repose sur un tout nouveau châssis en aluminium et fibre de carbone
conçu en partie chez Lotus,
lui assurant une rigidité, une robustesse et une sécurité accrues. Contrairement
à la DB7 fabriquée à Bloxham chez TWR (Tom
Walkinhsaw Racing)
et qui utilise l'acier, les panneaux qui composent la carrosserie utilisent
l'aluminium, matériau cher à la marque depuis 1913. Toutefois, contrairement au
modèles qui la précède, les panneaux ne sont plus formés à la main mais sont
directement livrés à l'usine par la société Superform pour être montés et
ajustés manuellement. Le procédé de formage industriel « Superforming»
est un pressage à froid permettant d'obtenir rapidement des éléments complexes
et comportant peu de retouches. Cette technique permet donc un gain de temps
tout en offrant un résultat de qualité.
Avec la Vanquish, Aston
Martin abandonne
le V8 « maison » conçu et dessiné en 1967 par Tadek Marek (déjà auteur du 6
cylindres de la DB4 en 1958), pour équiper les Lola T70 MKIII à moteur Aston
Martin au 24
heures du Mans.
La gamme composée de cet unique modèles utilise une version modifiée du V12 de
la DB7
Vantage,
qui développe 466 ch. Premier moteur conçu sous l'égide de Ford et développé en
collaboration avec Cosworth Racing,
le V12 atmosphérique de 6 litres de cylindrée est associé à une transmission
manuelle 6 rapports commandée séquentiellement au volant. L'accélérateur
électronique utilise la technologie (drive-by-wire). La transmission, développée
par Magneti-Marelli et Ford,
autorise des changements rapides (250 millisecondes), ainsi qu'un fonctionnement
automatique. Comme sur la Project Vantage, la V12 Vanquish reçoit une structure
construite dans les matériaux les plus modernes, puisqu'elle associe l'aluminium
à la fibre de carbone et d'autres matériaux composites. L'aérodynamique est
soignée, avec en particulier un soubassement plat créant un effet
de sol,
et assurant un meilleur appui à hautes vitesses. Malgré l'utilisation de
matériaux légers, la Vanquish est lourde et ses performances sont à peine
supérieures à celle de la DB7 Vantage. Cependant son comportement routier
majestueux et le niveau de sécurité atteints lui sont supérieurs notamment en
raison de la coque en carbone assurant une cellule de survie très rigide
Aston Martin DB5
Fondée en 1914 par Lionel
Martin et Robert
Bamford,
Aston Martin est rachetée en 1947 par David
Brown,
un industriel, dont les initiales seront à l'origine des modèles « DB » de la
marque Break de chasse
David Brown développe des modèles sportifs de luxe, à son image. Ainsi,
jusqu'en 1958,
différents modèles aux dénominations portant ses initiales sont produits en
petites séries. Ces nouveaux modèles bénéficient, auprès d'amateurs avertis
fortunés, d'une excellente réputation.
Origines du projet
Le projet DB5 dirigé par John
Wyer fait
table rase du passé et affiche la nouvelle ambition du constructeur. Alors que
le prototype 114 était déjà très avancé en 1956, l'usine a recours à un maître
de la carrosserie italienne pour pallier un manque de créativité. Carrozzeria
Touring est chargé de réaliser la carrosserie en aluminium avec son
procédé « Superleggera »
(super légère).
La DB5 de James
Bond est
à l'origine rouge, mais elle est finalement repeinte dans une
couleur appelée « Silver
Birch » pour plus de discrétion. Pour les besoins du film, elle est équipée de
toute une série de gadgets.
L'Aston Martin DB5 devient une des voitures
les plus célèbres et emblématique du cinéma avec
le film britannique Goldfinger,
de Guy
Hamilton en
1964 (troisième film du célèbre agent
secret de
l'Empire
britannique James
Bond 007,
avec Sean
Connery).
Cette première voiture à gadget du Secret
Intelligence Service britannique,
est créée par l'expert en effets spéciaux John
Stears,
inspirée de l'Aston
Martin DB Mark III du
roman original Goldfinger
(roman) de 1959 de Ian
Fleming.
Aston Martin DB5 de James
Bond
est préparée et équipée par la section « Q » recherche
et développement du MI6,
avec de nombreuses options pour les missions de 007, dont : plaque
d’immatriculation interchangeables escamotables (BMT 216A (UK), 4711-EA-62
(France), ou LU 6789 (Suisse)), double mitrailleuse
Browning 1919 calibre .30-06
Springfield derrière
les clignotants avant, éperons télescopiques dans les roues, jets d’huile ou de
mur de fumée ou de chausse-trape à
l'arrière, siège
passager éjectable,
vitres et bouclier amovible arrière pare-balles, radar, GPS, radiotéléphone, télécopieur,
refroidisseur de champagne dans
l'accoudoir...
Les trois exemplaires utilisés pour le film, sont exposés selon les modèles, à
la Foire
internationale de New York 1964-1965,
puis au London
Film Museum du London
County Hall de Covent
Garden de Londres et Musée
Louwman de La
Haye aux Pays-Bas.
Un des modèles est vendu aux enchères en 2010 par Sotheby's à
Londres pour 2,6 millions de livres (3,3 millions €). En août 2019, Sotheby's
confirme la vente de la voiture conduite par Sean Connery pour 6,4 millions de
dollars (5,7 millions d’euros).
La DB5 de 007 apparaît dans 8
films de James Bond : Goldfinger (1964), Opération
Tonnerre (1965), GoldenEye (1995), Demain
ne meurt jamais (1997), Casino
Royale (2006), Skyfall (2012), 007
Spectre (2015),
et Mourir
peut attendre (2020).
Aston Martin annonce en 2018 son intention de construire vers 2020, 25 répliques
de DB5 007 de collection pour un prix annoncé de 2,7 millions de Livre
sterling l'unité.
La production est effectivement lancée en mai 2020, à l’usine de Newport
Pagnell
Chaque voiture demande 4500 heures de travail.
Les livraisons de ces voitures, non homologuées pour un usage routier,
débuteront pendant la seconde moitié de 2020.
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Pierre-Yves Chavanon
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