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Le Pont du Gard

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TECHNIQUE
Pour cette construction que je croyais facile de l’extérieur ce compliquait en structure.
Effectivement j’ai du réaliser un squelette bois et carton comme le vrai, avec les étages qui me permettaient de tenir l’ensemble des arrondis et la pression relativement forte de la pliure arrondie des murs.
Tous les plans sont disponibles sur le web et après agrandissement et impression du plan en grandeur échelle réelle pour la maquette.
Deux plateaux sont réalisés en contre-plaqué de 5mm d’épaisseur et les autres en carton bois compressé blanc de 3,5mm d’épaisseur (carton d’encadrement) très solide et avec possibilité de ponçage pour fignoler un détail.

Des calles de carrelet en bois massif servent d’intercalaires entre les plateaux. Ils sont tous fixés avec de la colle à bois rapide vinylique et une agrafe métal.
Tous le squelette de la structure est réalisé ainsi, cela ressemble plutôt à une grosse cage thoracique.
Enfin nous recouvrons l’ensemble du squelette d’une peau de contre collé de 15/10éme qui est très dure et rigide (pour la conservation) mais avec une souplesse relative qui nous permet de réaliser les courbes extérieures (avec solidité quand même).
Avec photos et plans les fenêtres des façades sont dessinées sur  ce carton pH neutre puis les pierres avec un stylo noir (encre qui est stable à l’eau).
L’escalier est une tranche de bois de 20mm d’épaisseur découpée en dent de scie avec une scie électrique puis collée sur l’entrée.
Il est à noter que je ne fais que les parties anciennes et pas les adaptations modernes extérieures pour faire des émissions.
La partie que j’adore: faire les patines avec plusieurs jus d’acrylique diluées et des peintures sur seulement certaines pierres donnent un aspect réel.
Le top de la finition est quelques coups de bombe de peinture acrylique noire mais attention de loin et de passage. Pour cette technique, voir aussi le pont du Gard et la porte de France, les résultats sont au dessus de mes rêves…
Pour la tour du fort un tube de gouttière avec un rhodoïd est utilisé pour les baie vitrées de la tour de surveillance.
Les barrières intérieures sont des fines grilles en aluminium découpées au massicot.
Le fort repose sur un tissu imitation eau et quelques petites barques sont ajoutées pour amener les vivres (pas d’hélicoptère à l’époque).
Voilà, pour les personnages je vous laisse juge pour trouver d'anciens soldats ou le Père Fourras… amuser vous bien


HISTOIRE:
A 21 kilomètres environ de Nîmes et d'Avignon, et à trois kilomètres de Remoulins, dans la pittoresque vallée du Gardon, s'élève un aqueduc antique, connu sous le nom de Pont du Gard, son écrasante majesté étonne les touristes et frappe leur imagination par sa hardiesse et sa légèreté.

C'est un des vestiges heureusement épargnés de la domination gallo-romaine, génitrice de la France latine, et qui font du cœur de notre Provence, pour employer les expressions heureuses dont se sert Paul Mariéton dans la Terre Provençale, une terre d'éducation analogue aux seules ruines de Sicile et d'Athènes, mais plus féconde qu'elles en pensées fortes et vivantes, pour n'être pas irréparablement dominée par la mélancolie de la mort.

Cet édifice qui mesure 48m77 de haut sur 273 mètres de long et que l'on dirait n'avoir été créé que pour l'enchantement de la vue, encadré par une vallée à l'évasement harmonieux, se compose de trois étages d'arcades superposées, à plein cintre.

La pierre qui a servi à la construction du Pont du Gard appartient au calcaire que les géologues ont appelé vulgairement molasse coquillière ; c'est un. calcaire tendre, facile à tailler, sur lequel les gelées n'ont aucune prise, qui durcit plutôt par l'effet du temps et d'un grain très grossier, criblé de petits trous remplis d'une argile ocreuse, jaunâtre, et de débris de coquilles fossiles. Il en existe d'importants dépôts près des villages de Vers et de Castillon, et dans le voisinage immédiat du Pont du Gard.

Ce monument appartient par son architecture à l'ordre toscan. Alors que le troisième rang d*arcades supportant la cuvette de l'aqueduc est bâti, piles et cintres en moyen appareil, les deux premiers rangs ont été construits en très grand appareil romain. Les pierres de taille de leurs piles ne mesurent pas moins de 2m60 de large, occupant en ce sens toute la dimension de la pile, sur 2m65 de loir, et 0m57 de haut. Elles ont été posées sans mortier ni ciment et admirablement jointée. Au dire de Chateaubriand et de Caumont, cette perfection dans les joints a été obtenue ainsi : Après avoir amené les pierres à leur plus juste coupe avec le ciseau, elles étaient promenées légèrement les unes sur les autres, de façon à rendre la surface parfaitement lisse ; ce qui aidait à l'usure des pierres et à leur cohésion finale était la poussière même résultant du frottement et liée avec l'eau que l'on faisait couler entre elles au cours de l'opération. Ces pierres ont des parements à bossages et une ciselure à leurs joints. Les pleins cintres des arches sont formés, pour le premier pont, par quatre tranches d'arcs-doubleaux juxtaposés, par trois tranches pour le second et pour le troisième, tantôt par une, tantôt par deux tranches.

Le Pont du Gard doit être surtout regardé du côté du couchant ; il a en effet revêtu de ce côté une jolie couleur d'or qui prend, surtout dans la partie supérieure, la magnifique teinte feuille morte à raison des petits dépôts d'argile jaunâtre que renferment les grains de la pierre lavée par les pluies.

En vue sans doute d'avoir des eaux plus fraîches et plus pures, les Romains voulurent recueillir ces deux sources à leur point de départ ; afin d'éviter l'important massif néocomien qui s'étend en largeur, des bords du Gardon au midi d'Uzès, jusqu'à Nîmes, et qui empêchait les eaux de la fontaine d'Eure d'être conduites directement dans cette ville, les Romains les tirent passer par le Pont du Gard et Lafoux, où se termine, au levant, ce massif montagneux qu'elles durent contourner l'aqueduc reçut ainsi un développement d'une cinquantaine de kilomètres, double de celui qu'il aurait eu s'il avait suivi la ligne droite.

A qui revient I'honneur de sa construction ? On pourrait avec probabilité, sur le témoignage de Strabon, l'attribuer à Agrippa, gendre et ministre de l'empereur Auguste. En effet, en I'an 735 de Rome (19 av. J.-C.), Agrippa fut chargé par ce prince de venir régler les affaires et apaiser les mouvements des Gaules.

On sait que pendant son séjour, il embellit ces contrées de quatre grandes voies qui les traversaient et qui en firent un des plus grands ornements. Il ne négligea pas sans doute de les accompagner d'aqueducs, qui ont toujours fait partie des grands chemins. Aussi ses soins et son zèle pour le bien publie sur ce dernier objet lui valurent-ils dans Rome le glorieux titre de : curator perpetuus aquarum.

Il était donc bien juste qu'Agrippa s'attachât plus particulièrement à l'avantage et à l'utilité d'une colonie établie par Auguste. En tout cas, on n'a trouvé sur le monument, ni sur les tuyaux de distribution de la ville de Nîmes aucun nom autre que celui de Véranius, qui, écrit en caractères antiques de 0m15 de hauteur, se lit très distinctement sur la face intérieure et septentrionale du quinzième voussoir de l'arc doubleau central de la huitième arche du second rang, comptée à partir de la rive droite. Comme les auteurs de l'Histoire du Languedoc, nous pensons que c'est tout simplement le nom de l'architecte de l'aqueduc...

A l'époque romaine, d'après Charvet, les piétons franchissaient le Pont du Gard, soit en suivant le dallage de 3m64 de largeur qui couronne le monument, soit en utilisant la marge de 1m07 comprise entre la face extérieure des pieds-droits des arches du second rang et le bord extrême de la cimaise qui surmonte les arches du premier. On rejoignait par un sentier la voie de Nîmes à Alba, près de Lafoux.

Au moyen âge. Poursuit-il, le Pont du Gard devint un lieu de passage important, à raison de sa proximité de Beaucaire où avait lieu une foire très réputée et très courue. Les piétons seuls devaient passer de la façon que nous avons indiquée ; le péage produisait en 1295, époque où il fut cédé par Philippe-le-Bel à Raymond-Gaucelin II, seigneur d'Uzès, en échange de la baronnie de Lunel, 25 livres par an. (soit 2820 francs) Au XVIe siècle, après l'établissement de la papauté à Avignon, le péage doubla et fui affermé à un juif converti au prix de 55 livres (6204 francs).

Plus tard, le passage des bêtes de somme ayant été autorisé sur le Pont du Gard, on échancra les piles du second rang et on ajouta des parapets avec encorbellements. En effet, on lit dans le Discours historial de l'antique et illustre cité de Nismes composé en 1557 par le conseiller au Présidial de cette ville, Jean Poldo d'Albenas : Puisque nous avons fait mention du Pont du Gard, faut entendre qu'il sert à présent de pont, principalement le premier estage, lequel a esté entrecoupé et les pilastres sont éberchez d'un costé, tellement qu'un mulety peut passer tout chargé ; et ce a esté fait pour la commodité des gens du païs et pour abréger le chemin de deux lieues ou environ.

C'est donc par erreur que ce regrettable remaniement du Pont du Gard a été attribué au duc de Rohan, devenu chef des calvinistes, pour faire passer plus commodément son matériel de guerre et le conduire à Nîmes.

Le péage du Pont du Gard, après avoir passé aux évêques d'Uzès, fut attribué, sur la fin. du XVIe siècle, pour le cinquième aux Farets, seigneurs de Vers et de Saint-Privat, et pour le reste à ceux de Collias. Les échancrures pratiquées aux piliers du second rang avant 1557 avaient eu pour effet d'ébranler le monument, dont la masse supérieure commençait déjà à surplomber du côté d'amont. En 1699, Lamoignon de Basville, intendant de cette province, entreprit de sauver le pont du Gard d'une ruine prochaine. Les architectes du Laurens et de Daviller, chargés de ce soin, remplirent le vide fait à la base des pieds-droits et ne laissèrent avec les encorbellements que l'étroit passage existant entre les piles et la cimaise. Mais les États généraux du Languedoc prirent le 22 janvier 1743 une décision avant pour objet de faire construire un pont sur le Gardon. Sur les indications de l'architecte, Henri Pitot, ce pont particulier fut adossé à la façade orientale de l'aqueduc antique.

Une médaille commémorative portant cette légende: nunc utilius, fut frappée à cette occasion. C'était, dit Ménard, procurer à la fois deux avantages aux voyageurs, l'un de passer la rivière en tout temps sans danger, et l'autre de se voir à portée de satisfaire leur curiosité et de considérer à loisir les beautés et la magnificence de ce superbe monument. Il semble que ce double avantage eût pu s'obtenir tout en respectant l'édifice romain ; car il n'est que malheureusement trop vrai que cette construction nuit à l'aspect du monument en ce qu'elle lui donne une base dont la largeur paraît disproportionnée avec son caractère, sa légèreté et ses formes élancées.

Enfin la colossale cimaise qui couronne les arches du premier rang, presque complètement usée sous les pieds des passants, avait été abandonnée avec toutes ses dégradations : des cavités s'étaient formées sur l'extrados des voussoirs et l'eau des pluies, a filtrant à travers les voûtes, avait produit des désordres considérables. Il était réservé à notre époque de réaliser la complète restauration de ce magnifique ouvrage. Sur la proposition de M. Mérimée, inspecteur général des monuments historiques de la France, l'empereur Napoléon III chargea deux architectes éminents, MM. Questel et Laisné, de dresser un projet de restauration. Ces superbes travaux furent entrepris au mois de mai 1853 et achevés vers le mois d'avril 1857 ; ils ont mis pour plusieurs siècles le monument romain à l'abri des injures du temps.

 

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